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Gratification de stage : ce qu'il faut savoir

28 octobre 2025 · 4 min de lecture
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Droit du Travail
Gratification de stage : ce qu'il faut savoir
Faire un stage est souvent une étape essentielle du cursus de formation, que ce soit pour valider un diplôme, découvrir un milieu professionnel ou préparer son entrée sur le marché du travail. Mais une question revient sans cesse : quelle rémunération pour les stagiaires ? En France, la gratification de stage est encadrée par la loi. Elle dépend de la durée du stage, du nombre d’heures de présence effective du stagiaire, et du type d’entreprise d’accueil.
Cet article fait le point complet sur les règles de rémunération, le calcul du montant à verser, les droits du stagiaire et les obligations de l’employeur, avec des exemples concrets.

Quelle est la rémunération minimale d’un stagiaire en 2025 ?

En France, la rémunération de stage, appelée légalement gratification, devient obligatoire dès que la durée du stage dépasse deux mois consécutifs, soit 44 jours de présence à 7 heures par jour, ou 309 heures de présence effective du stagiaire, même si le stage est fractionné au cours de la même année scolaire.
Depuis le 1er janvier 2024, le taux horaire minimal est fixé à 4,35 €, soit 15 % du plafond horaire de la Sécurité sociale. Ce montant correspond à la gratification minimale de stage que toute entreprise doit verser lorsque les seuils légaux sont atteints.
Ce montant constitue une base légale. Certaines entreprises, notamment dans les secteurs concurrentiels comme la finance, l’ingénierie ou la communication, choisissent de proposer une rémunération plus élevée afin de valoriser les compétences de leurs stagiaires et de renforcer leur attractivité.

Comment se calcule la gratification de stage ?

La gratification de stage est calculée à partir du nombre d’heures de présence effective du stagiaire au sein de l’entreprise. Elle ne dépend pas du niveau d’études ni du poste de travail, mais du temps de présence réellement effectué.
Le calcul se fait selon la formule suivante :
Gratification mensuelle = nombre d’heures de présence × 4,35 € (taux horaire minimal 2025)
Ainsi, un stagiaire présent 7 heures par jour, cinq jours par semaine, sur 22 jours ouvrés dans le mois, totalise 154 heures de présence, soit une gratification mensuelle minimale de 669,90 € brut.
Lorsque le stage est effectué à temps partiel, interrompu ou réalisé en plusieurs périodes, la gratification est ajustée au prorata du nombre d’heures réellement accomplies.
La convention de stage doit préciser les conditions de versement : fréquence (mensuelle dans la majorité des cas), mode de paiement et montant prévu. Le versement s’effectue à la fin de chaque mois, comme pour un salarié, mais il ne s’agit pas d’un contrat de travail.

Faut-il rémunérer un stage de moins de deux mois ?

Un stage dont la durée est inférieure ou égale à deux mois, soit 308 heures de présence effective du stagiaire, n’ouvre pas droit à une gratification obligatoire. L’entreprise peut toutefois décider d’en verser une à titre facultatif, pour valoriser l’engagement du stagiaire ou compenser certaines dépenses, comme les frais de transport.
Cette décision dépend souvent de la politique interne de l’organisation ou de la convention de branche applicable. Certaines conventions de stage prévoient un montant minimal même pour les périodes courtes, notamment dans les secteurs où les stagiaires occupent des fonctions techniques ou créatives.
Il est donc recommandé de vérifier les textes de loi ainsi que la convention signée avec l’établissement d’enseignement. Dans tous les cas, la gratification éventuelle doit être mentionnée dans la convention de stage, même lorsqu’elle reste volontaire.

Quelle est la durée maximale d’un stage et quelles sont les règles à connaître ?

Un stage en entreprise ne peut pas s’étendre indéfiniment. La durée maximale du stage est fixée à six mois par année d’enseignement dans une même entreprise. Cela représente environ 924 heures de présence effective du stagiaire sur l’année. Cette limite vise à préserver le caractère formatif du stage et à éviter qu’il ne remplace un emploi durable.
Si un stagiaire quitte une entreprise et qu’un nouveau stagiaire occupe le même poste de travail, un délai de carence doit être respecté avant toute nouvelle convention. Ce délai équivaut** au tiers de la durée du stage précédent**. Par exemple, après un stage de six mois, l’entreprise doit attendre deux mois avant de reprendre quelqu’un au même poste.
Les entreprises doivent aussi respecter un quota maximum de stagiaires simultanés : trois pour les structures de moins de 20 salariés, et jusqu’à 15 % de l’effectif pour les entreprises plus grandes. Ces règles garantissent un bon encadrement et une formation de qualité pour chaque stagiaire.
Enfin, chaque stage doit être formalisé par une convention de stage signée par l’étudiant, l’établissement d’enseignement et l’entreprise d’accueil. Ce document précise la durée du stage, les objectifs pédagogiques, le montant de la gratification et les conditions de travail.

Exonération sociale et cotisations

La gratification de stage bénéficie d’un régime social allégé. Tant que son montant ne dépasse pas le seuil légal de 4,35 € par heure de présence, elle est exonérée de cotisations sociales. Cela signifie qu’aucune charge patronale ni salariale n’est due sur la somme versée au stagiaire.
Lorsque la gratification dépasse ce seuil, seule la partie excédentaire est soumise à cotisations. L’entreprise doit alors les déclarer et les verser aux organismes concernés, de la même manière que pour un salarié.
Cette exonération ne modifie pas le régime de protection du stagiaire. En cas d’accident sur le lieu de travail ou sur le trajet, il bénéficie d’une couverture maladie et d’une cotisation accident du travail prise en charge par l’établissement d’enseignement ou par l’entreprise selon les cas.
Cette franchise de cotisations, fixée par le Code du travail et la Sécurité sociale, a pour objectif d’alléger la charge financière des entreprises tout en garantissant une protection sociale minimale au stagiaire.

Droits et conditions de travail du stagiaire

Même si un stagiaire n’a pas le même statut de salarié, il profite d’un cadre légal clair qui garantit sa sécurité et de bonnes conditions de travail. L’objectif est d’assurer une expérience formatrice sans abus ni dérive vers une activité professionnelle déguisée.
Pendant la durée du stage, le stagiaire doit être traité comme un membre à part entière de l’équipe, tout en bénéficiant d’un encadrement adapté. Il dispose d’un tuteur de stage désigné par l’entreprise, chargé de suivre sa progression et de veiller à la cohérence des missions avec sa formation.
Le stagiaire est couvert en cas d’accident du travail ou sur le trajet domicile–entreprise, et bénéficie d’une protection sociale minimale. Ses conditions de travail (horaires, pause déjeuner, jours fériés) doivent respecter le Code du travail et les usages internes de l’entreprise.
L’entreprise doit également garantir la sécurité de son environnement de travail, notamment sur les plateaux techniques, chantiers ou laboratoires. En cas de difficulté, le stagiaire peut alerter son tuteur ou l’établissement d’enseignement, qui ont un devoir de vigilance.
Enfin, un stage en milieu professionnel doit toujours rester lié à un cursus de formation. Il ne peut pas remplacer un emploi à temps plein, ni servir à contourner une embauche. Le Code du travail fixe des règles précises pour éviter toute confusion avec un contrat de travail classique.

Fin du stage et documents à remettre

À la fin du stage, l’entreprise doit remettre au stagiaire une attestation de stage. Ce document mentionne la durée effective du stagiaire, les missions réalisées et, le cas échéant, le montant total de la gratification perçue. Il atteste officiellement de la période passée dans l’entreprise et peut être demandé lors d’une future embauche ou d’une inscription à un autre cursus de formation.
Le stagiaire remet de son côté à l’entreprise ou à son école un bilan de fin de stage, qui permet d’évaluer les compétences acquises. Ce retour d’expérience est souvent obligatoire pour valider le stage au sein de la formation.
Lorsqu’un stagiaire est embauché dans la même entreprise à l’issue de sa mission, certaines règles simplifient la transition. Une partie du stage peut être déduite de la période d’essai, et la durée effectuée est prise en compte pour le calcul de l’ancienneté.
Enfin, l’entreprise peut, si elle le souhaite, délivrer une lettre de recommandation pour valoriser le travail du stagiaire et faciliter sa future insertion professionnelle.

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Anaïs Berton
Anaïs BertonSEO Manager
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