Aller sur StaffmatchCandidature spontanée
Article de blog_renouvellement-cdd_les-règles-en-2025.jpg
Article de blog_renouvellement-cdd_les-règles-en-2025.jpg

Comment renouveler un CDD en 2025 ?

04 décembre 2025 · 5 min de lecture
Rejoignez Staffmatch
Voir les offres d’emploi
Partager sur
Droit du Travail
Comment renouveler un CDD en 2025 ?
Le renouvellement de CDD est un sujet qui suscite beaucoup de questions, aussi bien pour un salarié que pour un employeur. Qui peut demander le renouvellement, comment se calcule la durée, quelles sont les règles prévues par le code du travail, et dans quelles conditions un avenant doit être signé pour éviter tout risque de requalification ? Un simple oubli lié au délai, une mauvaise compréhension du motif ou une erreur dans la rédaction peut suffire à transformer un contrat de travail temporaire en CDI.
En 2025, le cadre légal entourant le CDD reste particulièrement encadré. Chaque renouvellement doit respecter le caractère temporaire de la mission, la durée maximale du CDD, les dispositions de l’accord de branche, ainsi que toutes les obligations prévues par le législateur. L’objectif est de sécuriser la relation de travail, d’éviter les abus et de garantir que le renouvellement repose sur un besoin réellement temporaire.

Qu'est-ce qu'un CDD ?

Pour débuter, rappelons ce qu’est un contrat à durée déterminée (CDD). Il s’agit d’un contrat de travail temporaire conclu pour répondre à un besoin précis et limité dans le temps : remplacement d’un salarié absent, accroissement ponctuel d’activité, mission saisonnière ou situation exceptionnelle prévue par le code du travail.
Le CDD comporte toujours une date de fin, ou un terme lié à la réalisation d’une mission, et ne peut pas servir à couvrir un besoin permanent dans l’entreprise. Ce caractère temporaire est essentiel, notamment lorsqu’il s’agit d’un renouvellement de CDD, car le motif initial, la durée maximale autorisée et les règles de l’accord de branche doivent impérativement être respectés pour éviter tout risque de requalification en CDI.

Qu’est-ce qu’un renouvellement de contrat à durée déterminée (CDD) ?

Le renouvellement de CDD correspond à la prolongation d’un contrat de travail déjà en cours, sans interruption entre la fin initialement prévue et la nouvelle période de durée décidée par l’employeur et acceptée par un salarié. Contrairement à un nouveau CDD, il ne s’agit pas de repartir de zéro : on prolonge le même cadre juridique, le même poste de travail, le même motif, et surtout le même type de contrat.
Dans la pratique, le renouvellement prend la forme d’un avenant écrit, daté et signé avant le terme du contrat initial. Cet avenant précise la date de fin, la nouvelle durée du contrat, et toute modification du contrat éventuellement prévue, comme un changement d’horaires ou d’organisation du travail. Sans cet avenant, la relation bascule automatiquement en CDI selon le code du travail.
Le renouvellement est encadré par plusieurs règles destinées à éviter les abus : respect du motif, respect de la durée maximale du CDD, compatibilité avec l’accord de branche, et cohérence avec le caractère temporaire du CDD. Chaque élément joue un rôle essentiel pour déterminer si un renouvellement est conforme ou s’il risque d’être jugé abusif.

Quelles conditions légales pour le renouvellement d'un CDD ?

Le renouvellement de CDD obéit à des règles précises fixées par le code du travail. La loi prévoit qu’un contrat de travail ne peut être renouvelé que si son motif reste valable, si la nouvelle durée respecte les plafonds imposés et si l’employeur suit correctement les procédures prévues. L’enjeu est important, car la moindre erreur peut entraîner une requalification automatique en CDI.
Pour être valide, le renouvellement doit conserver le caractère temporaire du CDD, correspondre à une situation réelle dans l’entreprise et être compatible avec l’accord de branche applicable. La loi empêche ainsi qu’un même poste de travail soit occupé trop longtemps via une succession de CDD, sauf cas particuliers expressément prévus.
Dans cette section, nous allons examiner ce que la réglementation prévoit en termes de durée du contrat, de nombre possible de renouvellements, de recours autorisés et de situations où un refus peut être légitime pour un salarié comme pour l’employeur.

Quel est le nombre maximum de renouvellement de CDD ?

En France, un contrat de travail à durée déterminée ne peut pas être prolongé autant de fois que l’on veut. La règle générale fixée par le code du travail est simple : un CDD ne peut faire l’objet que de deux renouvellements maximum. Cela signifie qu’un même poste de travail, occupé par un salarié, ne peut pas être maintenu indéfiniment via une succession de CDD, sauf exceptions prévues par la loi ou par un accord de branche. Même si cette limite peut parfois sembler contraignante pour l’employeur, elle répond à un principe essentiel : garantir que le caractère temporaire du contrat soit respecté. Lorsque l’entreprise atteint ce plafond, elle doit soit laisser le CDD arriver à son terme, soit envisager un emploi en CDI si le besoin devient réellement durable.
Il existe toutefois des situations particulières où la règle peut varier. Certains secteurs d’activité, soumis à une forte saisonnalité ou à des missions longues, disposent d’un accord spécifique autorisant un seul renouvellement ou, au contraire, plus de deux. Avant de proposer un nouveau CDD ou un prolongement, l’entreprise doit donc vérifier ce que prévoit précisément la réglementation applicable à son domaine. Dans la pratique, ce plafond de renouvellements permet de gérer les imprévus, le temps nécessaire à un remplacement, ou encore la finalisation d’un projet. Mais il protège aussi le salarié en CDD contre des renouvellements excessifs ou abusifs, tout en encadrant les recours dont dispose l’entreprise.

Formalités et avenant : ce que l’employeur doit absolument faire

Le renouvellement d’un contrat de travail ne peut jamais être improvisé. Lorsque l’employeur souhaite prolonger un CDD, il doit respecter un ensemble de règles très strictes. La plus importante d’entre elles concerne l’avenant. Pour être valable, l’avenant doit être transmis et signé avant le terme initial du contrat. Si ce délai n’est pas respecté, même de quelques heures, la relation de travail bascule automatiquement en CDI selon le code du travail. L’avenant doit préciser plusieurs éléments essentiels : la nouvelle date de fin, la durée du contrat renouvelée, et toute éventuelle modification du contrat (horaires, organisation du poste, évolution de missions ou de rémunération). Ce document doit refléter fidèlement la réalité du poste de travail et le motif du renouvellement, afin de prouver son caractère temporaire.
Pour éviter toute contestation, l’employeur doit remettre l’avenant par écrit, que ce soit en main propre, par courrier ou via des services en ligne permettant de tracer la transmission. Une validation orale n’a aucune valeur juridique. En cas de litige, c’est à l’entreprise de démontrer qu’elle a agi dans les temps et selon les procédures prévues.
Un refus de renouvellement de la part du salarié est toujours possible. Tant que l’avenant n’est pas signé, le salarié reste libre de ne pas accepter la prolongation, et cette décision ne peut jamais être considérée comme abusif ou fautive. À l’inverse, si l’avenant est signé trop tard ou mal rédigé, l’employeur s’expose à une requalification en CDI, à des rappels de salaires ou à d’autres conséquences prévues par le droit du travail. En résumé, l’avenant est le cœur du renouvellement de CDD. Il sécurise les deux parties, formalise les modalités de renouvellement, encadre la durée, et permet d’éviter les erreurs les plus fréquentes, notamment celles liées au délai et au respect de l’accord de branche.

Risques en cas de non-respect des règles de renouvellement du CDD

Lorsque les règles relatives au renouvellement de CDD ne sont pas respectées, les conséquences peuvent être importantes pour l’employeur. Le code du travail encadre strictement la manière dont un contrat de travail doit être prolongé, et toute erreur, même involontaire, peut avoir un impact direct sur la relation de travail.
Le risque principal est la requalification du CDD en CDI. Cette requalification intervient lorsqu’un avenant est transmis ou signé après le terme, lorsque la durée cumulée dépasse la durée maximale du CDD, lorsque le motif du contrat ne justifie plus son renouvellement, ou encore lorsque le délai de prévenance ou le délai de carence n’a pas été respecté. Dans ces situations, les juges considèrent que le caractère temporaire du contrat n’est plus garanti. Pour un salarié, la requalification n’entraîne aucune sanction. Au contraire, il obtient généralement une protection plus forte. Pour l’entreprise, les conséquences peuvent être lourdes. Elle peut devoir verser une indemnité d’au moins un mois de salaire, assumer des rappels de rémunération ou reconnaître une rupture du contrat selon les règles du CDI. En cas de litige, le conseil de prud’hommes s’appuie sur les textes, mais aussi sur l’accord de branche et la réalité du poste de travail. Certains cas sont plus sensibles que d’autres. Lorsque le CDD a été conclu pour un remplacement, lorsque des recours au CDD ont été multipliés sur un même poste, ou lorsque la situation révèle un usage abusif d’emplois temporaires, les juges sont particulièrement vigilants. La cohérence entre la mission confiée et le motif invoqué est alors essentielle.
Comprendre ces risques permet d’anticiper et d’éviter des situations conflictuelles. Une simple erreur de procédure, une mauvaise compréhension des textes ou une négligence sur la gestion du délai peut suffire à transformer un renouvellement pourtant légitime en requalification automatique.

Cas particuliers et exceptions au renouvellement d’un CDD

Le renouvellement de CDD obéit à un cadre précis, mais certaines situations bénéficient de règles plus souples. Ces exceptions existent pour tenir compte des réalités du terrain, des contraintes propres à chaque secteur, ou encore de la nature du motif qui a conduit à conclure le contrat de travail. Elles permettent à l’employeur d’adapter la durée du contrat sans contrevenir au code du travail, tout en préservant le caractère temporaire de la mission confiée à un salarié. Le CDD saisonnier
Dans les activités saisonnières, les règles habituelles ne s’appliquent pas. Un CDD saisonnier peut être renouvelé librement, sans limite de nombre, tant que la** mission reste liée à une période saisonnière**. La durée totale du CDD n’est pas plafonnée, et aucun délai de carence n’est exigé entre deux CDD de ce type. Ce fonctionnement tient compte de la nature répétitive de l’activité, ce qui fait que le renouvellement n’est jamais considéré comme abusif.

Le CDD de remplacement

Lorsqu’un CDD de remplacement est conclu pour pallier l’absence d’un salarié, la règle est simple : le renouvellement est possible tant que la personne remplacée n’a pas repris son poste de travail. La date de fin dépend donc directement du retour du salarié absent. Dans ce cas, la durée maximale du CDD ne s’applique pas, car le renouvellement doit correspondre à la réalité de l’absence.

Le CDD à objet défini

Réservé à certains profils et à des missions particulières, ce type de contrat peut durer jusqu’à 36 mois. Son renouvellement est autorisé lorsque l’accord de branche le prévoit. Il est utilisé pour des projets dont la fin peut être difficile à anticiper. Tant que les objectifs ne sont pas atteints, un renouvellement ou une prolongation peut être justifié.

Les commandes exceptionnelles et situations particulières

Certaines circonstances permettent à l’employeur d’utiliser un nouveau CDD ou de renouveler un contrat existant : commande exceptionnelle à l’export, travaux urgents liés à la sécurité ou nécessité imprévisible prévue par un article du code du travail. Dans ces cas, le motif doit être précis et justifiable. Si l’entreprise peut démontrer que le besoin n’a pas un caractère durable, le renouvellement est alors parfaitement conforme à la réglementation.

Partager sur
Anaïs Berton
Anaïs BertonSEO Manager
Tags
Articles similaires
Article de blog_CDD-ou-Intérim.jpg
B2B

Intérim ou CDD : Quel contrat choisir ?

22 novembre 2023 · 4 min de lecture
Lorsque votre entreprise a besoin de renfort temporaire, la question cruciale se pose souvent : intérim ou contrat à durée déterminée (CDD) ? Staffmatch vous explique leurs spécificités et avantages.
visuel-blog-suppression-allocations-chomage.jpg
Droit du Travail

Refus de CDI : ce qui change en 2024

19 janvier 2024 · 2 min de lecture
Depuis le 1er janvier 2024, refuser deux propositions de CDI après un CDD ou une mission en intérim en l’espace d’un an peut entraîner une suspension des indemnités chômage.
Devenez intérimaire chez Staffmatch !
Voir les offres d’emploi
Intérimaire utilisant l’application mobile

NOS RÉSEAUX SOCIAUX
PARTENAIRE MAJEUR
NOS APPLICATIONS MOBILES
Logo de l’application Staffmatch intérimaire.Télécharger l’application intérimaire
Logo de l’application Staffmatch client.Télécharger l’application client
Logo de l’application Staffmatch intérimaire.Télécharger notre application intérimaireLogo de l’application Staffmatch client.Télécharger notre application client

Donnez votre avisContactez-nousCookies
Staffmatch, Groupe d’intérim, déclare son activité à la DRIEETS (Direction Régionale Interdépartementale de l’Économie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités) selon l’article R-124-1 du Code du Travail. Atradius est notre garant financier assurant les salaires et les charges sociales des intérimaires en cas de défaillance selon l’article L.1251-50 du Code du Travail.Copyright 2025 © Staffmatch