Aller sur StaffmatchCandidature spontanée
Article de blog_Inégalités salariales entre hommes et femmes.png
Article de blog_Inégalités salariales entre hommes et femmes.png

Hommes-femmes : À travail égal, un salaire pas toujours égal

27 février 2025 · 4 min de lecture
Rejoignez Staffmatch
Voir les offres d’emploi
Partager sur
Droit du Travail
Hommes-femmes : À travail égal, un salaire pas toujours égal
L'inégalité salariale entre les femmes et les hommes reste une problématique majeure en 2025. En France, l'écart de salaire net moyen atteint 14,9 % en 2022, à temps de travail équivalent. Un chiffre qui s'alourdit à 23,5 % si l'on considère tous les types de contrats, révélant une disparité persistante.

Définition et réalité des inégalités salariales entre hommes et femmes

Qu’entend-on par “inégalités salariales” ?

Les inégalités salariales désignent les différences de rémunération constatées entre les salariés, même lorsque ceux-ci occupent des postes similaires ou disposent de compétences équivalentes. Ces disparités peuvent être exprimées en pourcentage ou en valeur monétaire et se mesurent généralement sur deux niveaux :
  • L’écart brut : Il correspond à la différence entre les salaires avant déduction des cotisations sociales et des impôts.
  • L’écart net : Il reflète la différence entre les rémunérations après ces déductions, c’est-à-dire le montant effectivement perçu par les salariés.
Ces écarts peuvent s'expliquer par divers facteurs, allant des discriminations directes ou indirectes aux différences dans l’organisation du travail, en passant par des choix de carrière ou des négociations individuelles. Ainsi, comprendre les inégalités salariales implique d’analyser à la fois des données chiffrées et les contextes dans lesquels ces écarts se produisent.

L’écart salarial hommes-femmes en quelques chiffres

Pour comprendre l’ampleur des inégalités, quelques données chiffrées illustrent bien la situation actuelle en France :
  • Écart à travail égal : Selon l’INSEE, en 2024, une femme gagnait en moyenne environ 14 % de moins qu’un homme pour un poste équivalent.
En 2022 : les femmes avaient un salaire moyen de 19 980€ contre 26 110€ pour les hommes.
  • Impact du temps partiel : Près de 26,5 % des femmes actives occupent des emplois à temps partiel, contre seulement 7 % des hommes, ce qui contribue à creuser l’écart salarial global.
  • Variations sectorielles : Les disparités varient fortement selon les secteurs. Dans certaines industries, notamment celles historiquement masculines, l’écart peut être plus prononcé, tandis que dans la fonction publique, il tend à être moindre, même si des inégalités persistent.
Les différentes méthodes de calcul des écarts salariaux révèlent chacune un aspect distinct de la réalité. Par exemple, un écart global de 23,5 % reflète ce que perçoit réellement chacun, en tenant compte du nombre d’heures travaillées – incluant ainsi le recours au temps partiel, souvent choisi ou imposé. En revanche, lorsque l’on compare des salariés travaillant à temps plein et occupant des postes similaires, l’écart chute à environ 4 %. Ce dernier chiffre met en évidence les discriminations directes, tout en masquant les inégalités structurelles qui s’inscrivent en amont, telles que la prédominance du temps partiel subi, l’orientation professionnelle influencée dès le plus jeune âge et la sous-évaluation des secteurs historiquement féminisés. Ces chiffres et méthodes de calcul montrent que, malgré des avancées notables, il reste encore un long chemin à parcourir pour parvenir à une véritable égalité salariale.

Un écart de salaire qui tend à se réduire

À temps complet, le revenu des femmes reste inférieur de 14,9 % à celui des hommes. En 1995, cet écart était de 22,1 %, ce qui témoigne d'une nette amélioration au fil des années. Cette réduction s'explique notamment par l'évolution des mœurs et des structures sociales, qui offrent aujourd'hui aux femmes un meilleur accès à des postes à responsabilités et mieux rémunérés.

Comment expliquer les inégalités salariales entre les hommes et les femmes ?

Les écarts de rémunération entre hommes et femmes s’expliquent par un ensemble de facteurs à la fois structurels, culturels et comportementaux. Bien que de nombreuses lois en faveur de l’égalité professionnelle aient vu le jour, des disparités perdurent, témoignage d’une réalité complexe et multifactorielle.

Discriminations directes et indirectes

Discriminations directes

Même quand les compétences et les responsabilités sont équivalentes, il arrive qu’une femme reçoive une rémunération inférieure à celle d’un homme, uniquement en raison de son genre. Bien que ce comportement soit de plus en plus dénoncé et sanctionné, il demeure présent, notamment lors des recrutements ou dans certains environnements professionnels.

Discriminations indirectes

Ces inégalités, plus subtiles, résultent de pratiques internes qui, sans viser explicitement les femmes, se traduisent par des désavantages. Par exemple, certaines entreprises imposent des critères de promotion exigeant une disponibilité continue et une mobilité géographique permanente. Ces exigences pénalisent particulièrement les employés qui supportent une charge familiale importante, une situation souvent liée à des normes sociales traditionnelles plutôt qu'à un choix individuel.
De plus, lors des négociations salariales informelles, les hommes, souvent plus à l’aise ou mieux préparés pour négocier, obtiennent fréquemment de meilleures conditions. Enfin, des biais lors du recrutement peuvent aussi survenir, lorsqu’un recruteur privilégie un candidat masculin pour un poste technique, partant à tort du principe qu’il serait « plus compétent » ou « plus investi » que sa consœur.

Effets du temps partiel et de la parentalité

Temps partiel

Les femmes sont largement surreprésentées dans les emplois à temps partiel, souvent en raison de contraintes liées à la garde d’enfants ou à des obligations familiales. Par exemple, selon l’Insee (données 2023), environ 26 % des femmes actives travaillent à temps partiel, contre seulement 7,8% des hommes. Travailler à temps partiel réduit mécaniquement la rémunération totale et limite les perspectives d’évolution de carrière.

Congés maternité et congés parentaux

Les interruptions de carrière dues à la parentalité ont un impact à moyen et long terme sur les salaires. Pendant ces périodes, non seulement le revenu est réduit, mais cela peut aussi retarder l’avancement professionnel, avec moins de promotions ou de responsabilités confiées.

Organisation du travail

Certaines organisations proposent des horaires atypiques, des réunions tardives ou valorisent une culture du présentéisme, ce qui peut pénaliser ceux ayant des obligations familiales. En pratique, cela force souvent les femmes à renoncer à certaines opportunités ou postes à responsabilité.

Stéréotypes de genre et ségrégation professionnelle

Les choix de carrière restent souvent influencés par des clichés anciens. De nombreuses femmes se dirigent vers des secteurs traditionnellement moins rémunérateurs — comme la petite enfance, les services à la personne ou l’enseignement — tandis que les hommes se retrouvent majoritairement dans des domaines tels que l’informatique, l’ingénierie ou la finance, qui bénéficient d’une meilleure valorisation salariale.
Il est également observé que les métiers à dominante féminine, malgré leur rôle crucial dans notre société (santé, éducation, etc.), sont moins bien rémunérés. Par ailleurs, des idées préconçues persistent, suggérant que les femmes seraient « moins ambitieuses » ou moins aptes aux métiers techniques, ce qui influence non seulement les décisions des recruteurs et des managers, mais aussi la perception qu’ont les femmes de leurs propres capacités.
Bon à savoir 👀 Des études montrent que ces stéréotypes débutent dès l’enfance. Encourager une éducation non genrée et promouvoir des modèles diversifiés peut contribuer à changer la donne sur le long terme.
En somme, ces inégalités trouvent leur origine dans un ensemble de facteurs — préjugés persistants, traditions ancrées et choix professionnels influencés dès le plus jeune âge. Pour avancer vers plus d’équité, il est indispensable de repenser ces schémas, de promouvoir la négociation salariale transparente, de renforcer la mixité dans tous les secteurs et de revoir l’organisation du travail.**

Quels sont les métiers où les femmes gagnent moins que les hommes ?

Selon l'INSEE, l'écart de salaire à travail égal entre hommes et femmes s'élevait à près de 14 % en 2024, signe qu'il reste encore beaucoup à faire pour atteindre une réelle égalité salariale. Cet écart varie en fonction des secteurs et des postes occupés. Certaines professions et branches d’activité présentent des disparités particulièrement marquées, dues à divers facteurs tels que :
  • L'héritage historique des métiers traditionnellement associés à un genre (masculin ou féminin)
  • Les stéréotypes de genre persistants dans le monde professionnel
  • Les pratiques de recrutement et de promotion qui, parfois, favorisent inconsciemment les hommes
Voyons ensemble quels sont les métiers et secteurs d'activités les plus concernés par ces disparités :

Secteurs les plus touchés en France

La finance et l’assurance

Les postes à haute responsabilité (direction, gestion de fonds, trading…) sont souvent moins accessibles aux femmes, ou celles-ci y sont moins promues. Les écarts de rémunération y sont particulièrement élevés, notamment du fait des bonus et primes, souvent négociés à titre individuel.

L’industrie et la construction

Historiquement, ces secteurs ont été majoritairement masculins. Les femmes y sont moins représentées, surtout dans les postes techniques et à responsabilité. Le manque de femmes dans les métiers mieux rémunérés (ingénierie, direction de site) contribue à accroître l’écart salarial moyen.

Le numérique et les nouvelles technologies

Bien que le numérique offre de nombreux emplois d’avenir, les femmes y sont encore sous-représentées, en particulier dans les fonctions techniques (développement, data science). Les opportunités de progression y sont importantes, mais les femmes peuvent subir des biais à l’embauche et lors des négociations salariales.

Certains métiers de services à forte valeur ajoutée

Par exemple, dans le conseil en stratégie ou le marketing, les poste de direction ou de manager sont souvent occupés par des hommes.
Au-delà de ces exemples, il est important de noter que l’écart salarial dépend aussi de la taille de l’entreprise, de sa culture interne et des politiques RH mises en place. Les grandes entreprises ayant des politiques actives d’égalité professionnelle peuvent parfois afficher des écarts moindres, tandis que d’autres secteurs, moins régulés, restent très inégalitaires.

Les métiers où l’écart s’inverse ou se réduit (oui, oui il y en a)

Il existe toutefois des domaines où la rémunération des femmes est parfois égale ou supérieure à celle des hommes :
  • Le mannequinat et certains secteurs artistiques : Dans la mode, par exemple, les mannequins féminins sont parfois mieux rémunérés que leurs homologues masculins, en raison d’une plus forte demande sur les défilés, campagnes publicitaires, etc.
  • Certaines professions de la santé : Dans la fonction publique hospitalière, les grilles salariales sont établies de manière plus transparente. Cependant, l’écart se creuse parfois à l’hôpital dès lors qu’on accède à des postes à responsabilité (chefferie de service, direction d’établissement), encore majoritairement occupés par des hommes.
  • Le secteur public : Les salaires y sont théoriquement plus encadrés par des grilles indiciaires, ce qui réduit les possibilités d’écarts arbitraires. Néanmoins, l’inégalité persiste lorsque l’on tient compte des primes et des perspectives d’évolution.
En résumé, l’ampleur des inégalités salariales varie grandement selon les métiers : certains secteurs privés, particulièrement concurrentiels ou peu régulés, affichent des écarts plus prononcés, tandis que d’autres domaines au cadre salarial plus transparent offrent une meilleure égalité de traitement. Toutefois, même lorsque l’écart est moins visible au premier abord, il peut réapparaître au moment de l’accès aux postes à responsabilités ou via les primes et bonus. L’enjeu consiste donc à faire évoluer les mentalités, encourager les parcours professionnels féminins dans tous les secteurs et renforcer la transparence sur les rémunérations.

Le cadre législatif et les initiatives pour l’égalité salariale

En France, l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes constitue une obligation légale depuis plusieurs décennies. Cependant, la persistance des écarts salariaux a conduit le gouvernement et les partenaires sociaux à renforcer progressivement les dispositifs législatifs et réglementaires. Voici un aperçu des principales mesures et initiatives mises en place pour encourager (et contraindre) les entreprises à lutter efficacement contre les inégalités salariales.

Les principales lois en vigueur en France

Pour lutter contre les inégalités salariales, plusieurs dispositifs législatifs et outils de mesure ont été mis en place. Parmi eux : L’Index Egapro : Obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés, cet index permet d’évaluer divers indicateurs tels que l’écart de rémunération, l’évolution de carrière et l’accès aux formations. Chaque année, les entreprises doivent calculer et publier leur note.
Chez Staffmatch, nous sommes fiers d’avoir obtenu une note de 91/100, ce qui reflète notre engagement constant pour l’égalité salariale. Ce résultat témoigne de notre détermination à promouvoir un environnement de travail plus juste et équitable, où chaque collaborateur a les mêmes chances de réussite.
La loi Copé-Zimmermann (2011) : Initialement destinée à assurer une représentation équilibrée dans les conseils d’administration, elle contribue indirectement à ouvrir la voie à une évolution professionnelle plus juste pour les femmes.
La loi Rixain (2021) : Cette loi vise à renforcer l’égalité économique et professionnelle en imposant des exigences accrues de mixité dans les instances dirigeantes et en publiant des statistiques sur les écarts de représentation et de rémunération.
Ces mesures, associées aux contrôles réguliers de l’Inspection du travail et aux sanctions financières en cas de non-respect, poussent les entreprises à mettre en œuvre des politiques concrètes pour réduire les écarts salariaux. Pour nous, ces outils ne sont pas qu’un indicateur de performance : ils traduisent notre volonté d’agir pour un monde du travail plus juste et équilibré.

Bonnes pratiques et recommandations pour diminuer l’écart salarial

Pour réduire durablement l’écart salarial entre les hommes et les femmes, il est essentiel de mettre en place une série d’actions concrètes et mesurables. Ces recommandations visent à identifier les disparités, à instaurer des processus transparents et à promouvoir une évolution équitable des carrières.

Mettre en place un diagnostic interne

La première étape consiste à réaliser un diagnostic approfondi au sein de l’entreprise afin de comprendre précisément les sources des inégalités salariales. Pour cela, il est recommandé de :
  • Auditer les salaires : Réaliser une étude détaillée des rémunérations (salaire de base, primes, avantages en nature) afin d’identifier les écarts injustifiés entre les sexes.
  • Mettre en place des indicateurs : Suivre des indicateurs clés comme le pourcentage d’écart de salaire moyen entre hommes et femmes, et analyser l’évolution de ces chiffres sur une période donnée.
  • Analyser la grille de rémunération : Évaluer la structure salariale pour détecter d’éventuelles incohérences ou biais dans la fixation des salaires et des évolutions de carrière.
Ce diagnostic doit être périodique, permettant ainsi d’ajuster les politiques internes en fonction des progrès réalisés et des nouvelles données recueillies.

Stratégies pour promouvoir l’égalité

Pour instaurer une réelle culture d’égalité au sein de l’entreprise, plusieurs stratégies peuvent être adoptées :
  • Transparence salariale : Encourager la publication des grilles de rémunération et des critères d’évolution pour que chacun puisse comprendre et comparer les niveaux de salaire.
  • Formation du management : Sensibiliser et former les managers aux biais inconscients et aux enjeux de l’égalité salariale afin qu’ils mènent des évaluations objectives et équitables.
  • Mentorat et accompagnement : Mettre en place des programmes de mentorat pour accompagner les femmes dans leur progression professionnelle et les aider à accéder à des postes à responsabilités.
  • Processus de négociation structurés : Mettre en place des négociations salariales transparentes et régulées, favorisant l’équité entre les négociations individuelles et collectives.
Ces actions permettent de créer un environnement où chacun dispose des mêmes chances de progression et d’accès à une rémunération juste.

L’importance de la négociation et des entretiens annuels

Les entretiens annuels et les négociations individuelles constituent des leviers essentiels pour corriger les disparités :
  • Rôles et responsabilisation des managers : Former les responsables à conduire des entretiens annuels structurés et objectifs, avec des critères d’évaluation uniformes et transparents.
  • Formation à la négociation : Proposer des ateliers et formations dédiés pour aider les collaborateurs, notamment les femmes, à mieux négocier leur rémunération et défendre leurs compétences.
  • Suivi individualisé : Mettre en place des outils de suivi permettant d’assurer une évolution salariale cohérente avec les performances et le potentiel de chacun.
  • Critères d’évaluation clairs : Instaurer des grilles d’évaluation partagées qui tiennent compte non seulement des résultats, mais également du potentiel et des compétences transversales.
En combinant ces pratiques, l’entreprise peut créer un climat de confiance et de transparence, essentiel pour réduire efficacement les inégalités salariales et favoriser une équité réelle dans l’évolution professionnelle de tous ses collaborateurs.

Partager sur
Anaïs Berton
Anaïs BertonContent Manager
Tags
Articles similaires
Article de blog_Smic-2025.jpg
Droit du Travail

SMIC 2025 : montant net, brut, mensuel et annuel

21 mars 2025 · 3 min de lecture
SMIC 2025 : montant horaire, mensuel et annuel, brut et net ... on vous dit tout sur le salaire minimum !
conge-paternite-adoption-staffmatch
Droit du Travail

Congé paternité, congé adoption, du nouveau ?

23 juillet 2021 · 3 min de lecture
Le droit au congé paternité s’adresse au père de l’enfant s’il est salarié ainsi que le conjoint de la mère de l’enfant s’il est salarié également.
Devenez intérimaire chez Staffmatch !
Voir les offres d’emploi
Intérimaire utilisant l’application mobile

NOS RÉSEAUX SOCIAUX
PARTENAIRE MAJEUR
NOS APPLICATIONS MOBILES
Logo de l’application Staffmatch intérimaire.Télécharger l’application intérimaire
Logo de l’application Staffmatch client.Télécharger l’application client
Logo de l’application Staffmatch intérimaire.Télécharger notre application intérimaireLogo de l’application Staffmatch client.Télécharger notre application client

Donnez votre avisContactez-nousCookies
Staffmatch, Groupe d’intérim, déclare son activité à la DRIEETS (Direction Régionale Interdépartementale de l’Économie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités) selon l’article R-124-1 du Code du Travail. Atradius est notre garant financier assurant les salaires et les charges sociales des intérimaires en cas de défaillance selon l’article L.1251-50 du Code du Travail.Copyright 2025 © Staffmatch