Pour réussir comme carreleur, il faut conjuguer précision millimétrique, sens de l’alignement et méthode de chantier : lecture de plans et calepinage, choix raisonné des colles et mortiers, maîtrise des systèmes d’étanchéité (SPEC), gestes sûrs aux outils (coupe-carreaux, disqueuse, laser) et réflexes de sécurité (EPI, gestion des poussières).
Côté formation, l’accès le plus direct passe par le CAP Carreleur-mosaïste en apprentissage, avec poursuite possible en Bac pro Aménagement et finition du bâtiment, BP ou titres professionnels pour gagner en autonomie (préparation, chiffrage, conduite de petits chantiers). Des modules courts spécialisés en étanchéité sous carrelage, grands formats, terrasses extérieures et pathologies des supports renforcent l’employabilité. L’alternance reste la voie la plus efficace pour ancrer les gestes et construire un portfolio de réalisations.
Salaire d'un carreleur
En début de parcours salarié, la rémunération se situe généralement entre le Smic à 1 801,80 € et 2 050 € brut par mois, selon la région et le type de chantiers. Avec l’expérience, la maîtrise des grands formats, des douches à l’italienne et des extérieurs, ainsi que la coordination d’un aide, on observe le plus souvent 2 200 à 2 700 € brut mensuels, et davantage pour un chef d’équipe ou un finisseur très demandé. En intérim, l’indemnité de fin de mission 10 % et l’indemnité compensatrice de congés payés 10 % s’ajoutent au brut et augmentent le total perçu. Côté indépendants, la facturation au mètre carré ou au forfait peut dépasser ces niveaux sur des chantiers techniques, avec des revenus plus variables. À titre de repère, 1 801,80 € brut correspondent souvent à environ 1 400 à 1 450 € net hors primes selon les cotisations.
Environnement de travail du carreleur
Le carreleur intervient principalement sur chantier, en intérieur comme en extérieur, chez des particuliers comme sur des sites tertiaires ou publics. Le rythme dépend des phases de préparation et de pose, avec des temps incompressibles de séchage (ragréage, étanchéité, colles, joints) qui imposent une planification serrée. L’activité expose aux poussières de silice, au bruit et aux manutentions : EPI, aspiration à la source et gestes de port de charge sont essentiels. Les journées alternent découpes, réglages, contrôles d’alignement au laser et finitions minutieuses, souvent dans des espaces occupés qu’il faut protéger et maintenir propres.
Le poste implique une coordination fine avec les autres corps d’état (plomberie, électricité, peinture, menuiserie) pour intervenir au bon moment et tenir les délais. Selon les chantiers, il faut se déplacer avec un véhicule outillé et gérer le stock de consommables (colles, mortiers, croisillons), l’évacuation des déchets et les approvisionnements. Le relationnel compte : présenter les choix de calepinage, expliquer les temps de séchage au client et valider la réception avec un ouvrage propre, aligné et durable.