L'accès au métier de couvreur se fait généralement par une formation professionnelle dans le secteur du bâtiment. Voici les principales voies de formation :
Niveau CAP (Certificat d'Aptitude Professionnelle) :
- CAP Couvreur : C'est le diplôme de base et le plus directement lié au métier. Il forme aux techniques de pose des différents matériaux, à la zinguerie et aux règles de sécurité. Il se prépare en 2 ans après la classe de troisième.
- CAP Étancheur du bâtiment et des travaux publics : Bien que davantage axé sur l'étanchéité des toitures-terrasses, il peut apporter des compétences complémentaires utiles.
Niveau Bac Pro (Baccalauréat Professionnel) :
- Bac Pro Couvreur zingueur : Ce diplôme approfondit les connaissances techniques et permet d'acquérir des compétences en gestion de chantier et en dessin technique. Il se prépare en 3 ans après la troisième ou en 2 ans après un CAP.
- Bac Pro Aménagement et finition du bâtiment : Une option "couverture" peut exister dans certains établissements.
Autres formations et certifications :
- Titre Professionnel (TP) Couvreur-zingueur : Formation pour adultes permettant d'acquérir les compétences spécifiques du métier.
- Certificats de Qualification Professionnelle (CQP) : Peuvent exister pour des spécialisations (ex: CQP Zingueur).
- Formations complémentaires en sécurité : Travail en hauteur (R408), montage et utilisation d'échafaudages (R457), CACES pour la conduite de nacelles (PEMP).
Évolution et spécialisation :
Après l'obtention de ces diplômes et avec de l'expérience, les couvreurs peuvent évoluer vers des postes de chef d'équipe, de conducteur de travaux, ou se spécialiser dans des techniques spécifiques (restauration de monuments historiques, pose de toitures végétalisées, installation de panneaux solaires en toiture). Des formations complémentaires peuvent alors être nécessaires pour acquérir ces spécialisations.
Salaire d'un couvreur :
Salaire d'un couvreur débutant :
Se situe généralement au niveau du SMIC (environ 1 767 € brut par mois en 2025) pour les moins expérimentés ou ceux venant d'obtenir leur CAP.
Salaire d'un couvreur expérimenté :
Après plusieurs années d'expérience (5 ans et plus), le salaire peut se situer en moyenne entre 2 200 € et 3 000 € brut par mois, voire plus.
Les couvreurs spécialisés (zingueurs expérimentés, spécialistes des monuments historiques, etc.) peuvent prétendre à des rémunérations supérieures.
Salaire moyen général :
Le salaire médian pour un couvreur en France se situe autour de 24 002 € brut par an, soit environ 2 000 € brut par mois.
Le salaire annuel brut moyen est estimé à environ 27 912 €.
Facteurs influençant le salaire :
- Expérience : L'ancienneté est un facteur majeur d'augmentation salariale.
- Qualifications et diplômes : Un CAP, un Bac Pro ou des certifications complémentaires peuvent influencer le salaire. La spécialisation est également valorisée.
- Compétences spécifiques : La maîtrise de la zinguerie, de techniques d'isolation avancées ou de poses complexes peut augmenter la rémunération.
- Permis et habilitations : La possession de CACES pour la conduite de nacelles peut être un atout.
- Région : Des disparités salariales peuvent exister entre les régions, notamment en Île-de-France où les salaires peuvent être légèrement plus élevés.
- Type d'entreprise : Les grandes entreprises ou celles spécialisées peuvent offrir des salaires plus attractifs.
- Statut : Un couvreur à son compte peut avoir des revenus variables mais potentiellement plus élevés.
Environnement de travail :
Le couvreur exerce un métier qui se déroule principalement en extérieur et en hauteur, ce qui constitue une caractéristique majeure de son environnement de travail.
Travaillant sur des toits aux pentes et aux altitudes variées, il doit faire preuve d'une vigilance constante et respecter scrupuleusement les règles de sécurité. L'utilisation d'échafaudages, d'échelles, de harnais et de lignes de vie est une pratique courante et indispensable pour prévenir les risques.
Le couvreur est également exposé aux conditions climatiques, qu'il s'agisse du soleil, de la pluie, du vent ou du froid, et doit être capable de s'adapter à ces variations et d'ajuster ses techniques en conséquence.
La nature itinérante des chantiers implique des déplacements fréquents vers des lieux divers. Le port de charges lourdes, telles que les tuiles et les rouleaux d'étanchéité, est une exigence physique importante du métier.
Bien que le travail d'équipe soit fréquent, notamment sur les projets de grande envergure, le couvreur peut aussi être amené à intervenir seul pour des réparations ou des travaux d'entretien. L'utilisation d'outils motorisés peut générer du bruit, rendant nécessaire le port de protections auditives.
Compte tenu des risques inhérents au travail en hauteur et à la manipulation de matériaux, le respect rigoureux des normes de sécurité et le port des équipements de protection individuelle (EPI) sont absolument primordiaux.
Enfin, le couvreur peut avoir des interactions directes avec les clients, que ce soit pour discuter des détails des travaux, établir des devis ou expliquer les interventions réalisées. En somme, l'environnement de travail du couvreur est physique, souvent en plein air et en hauteur, soumis aux aléas climatiques et nécessitant une forte culture de la sécurité, tout en combinant le travail collaboratif et l'autonomie, avec des contacts potentiels avec la clientèle.