Le métier de peintre en bâtiment exige autant de technicité que de soin du détail. Il demande une maîtrise des gestes, une bonne connaissance des matériaux et un sens esthétique affirmé.
Maîtriser les techniques de préparation et d’application
Avant toute mise en couleur, le peintre prépare les surfaces : il ponce, rebouche, nettoie et applique les sous-couches nécessaires pour garantir un rendu durable. Il sait utiliser les différents outils, rouleau, brosse, pistolet et adapter la méthode selon la nature du support.
Connaître les produits et supports
Chaque chantier nécessite des produits spécifiques : peintures, vernis, enduits, revêtements muraux ou sols. Le peintre doit comprendre leurs caractéristiques, leurs conditions d’application et leur compatibilité avec les supports, tout en respectant les règles de sécurité et les normes environnementales.
Allier précision, rigueur et sens esthétique
Le travail du peintre se voit au premier coup d’œil. Il doit donc faire preuve de minutie, d’habileté manuelle et d’un bon sens des couleurs et des harmonies. Une finition uniforme et soignée reflète directement son professionnalisme.
Savoir s’organiser et travailler en équipe
Sur un chantier, le peintre doit gérer son temps, préparer son matériel et coordonner ses interventions avec les autres artisans. En intérim, ces qualités sont essentielles pour s’adapter rapidement à de nouveaux environnements et garantir un travail impeccable dès les premiers jours.
Quelle formation pour devenir peintre ?
Le CAP Peintre applicateur de revêtements reste la porte d’entrée la plus fréquente, en deux ans, en lycée pro ou en apprentissage. Il couvre la préparation des supports, l’application des peintures et revêtements, la sécurité et l’organisation de chantier.
Pour monter en compétences, on peut poursuivre avec un BP Peintre ou un Bac Pro Aménagement et Finition du Bâtiment, qui ouvrent vers plus d’autonomie, la gestion de petites équipes et la conduite de chantiers. Des titres professionnels existent aussi pour se spécialiser en décoration, revêtements techniques, façades ou ITE.
En reconversion, les formations courtes (centres spécialisés, AFPA, GRETA) permettent d’acquérir rapidement les bases ou de se remettre à niveau. L’alternance reste le meilleur levier pour progresser vite, en confrontant la théorie aux réalités du terrain et en développant son employabilité.
Quel est le salaire d’un peintre ?
La rémunération varie selon l’expérience, la région, la technicité des chantiers et le statut. En début de carrière, un peintre se situe autour du SMIC pour 35 h, soit 1 801,80 € brut mensuels en 2025, avec des débuts fréquents entre 1 950 et 2 100 € brut. Avec 3 à 5 ans d’expérience, on observe le plus souvent 2 300 à 2 700 € brut/mois, et jusqu’à 2 800–3 200 € brut pour un chef d’équipe, un façadier ou un spécialiste ITE/finitions haut de gamme. En intérim, le taux horaire est souvent plus élevé et s’ajoutent l’indemnité de fin de mission et l’indemnité compensatrice de congés payés (en principe environ 10 % chacune), ce qui améliore le total perçu. Les primes de chantier, heures supplémentaires et frais de déplacement peuvent également bonifier le package selon les pratiques de l’entreprise et les conventions applicables.
Où exercer le métier de peintre ?
Le peintre en bâtiment intervient dans des contextes variés, logements particuliers, bureaux, commerces, bâtiments publics et chantiers de rénovation énergétique.
Dans le neuf, il prépare les supports et réalise les finitions qui valorisent l’ouvrage. En rénovation, il remet en état les surfaces, traite les pathologies et adapte les produits aux contraintes du site.
Il peut se spécialiser en façade, en décoration intérieure ou en revêtements muraux et sols souples, et travailler pour une entreprise de peinture, un groupe du BTP, une collectivité ou en indépendant.
En intérim, les missions permettent d’alterner chantiers et techniques, d’accélérer l’expérience et d’élargir son réseau.