Le technicien audiovisuel polyvalent maîtrise la captation son/image, le câblage et les réglages en régie, sait diagnostiquer une panne et sécuriser une diffusion en direct. À l’aise sur l’ensemble de la chaîne, il utilise couramment quelques outils de référence : caméras Sony ou Blackmagic, consoles audio Yamaha (QL/CL), régies vidéo ATEM ou TriCaster, logiciels de diffusion OBS Studio ou vMix, et pupitres lumière MA Lighting. Il comprend les standards de signal (HDMI/SDI/NDI, Dante), applique les règles de sécurité électrique et communique efficacement avec la réalisation et la régie.
Le technicien audiovisuel polyvalent doit faire preuve de calme, de réactivité et de précision, surtout lors des événements en direct où la moindre erreur peut avoir un impact immédiat. Il possède un bon sens de l’organisation et une réelle rigueur technique, indispensables pour garantir la fiabilité des installations.
C’est aussi un professionnel à l’écoute, capable de s’adapter à des interlocuteurs variés, réalisateurs, artistes, enseignants ou clients, tout en respectant les contraintes de chacun. Son esprit d’équipe, son goût pour la technologie et sa curiosité lui permettent d’évoluer dans un environnement en constante innovation.
Quelle formation pour devenir technicien audiovisuel polyvalent ?
Le métier de technicien audiovisuel polyvalent est accessible à partir d’un niveau bac, mais il requiert une formation technique spécifique pour maîtriser les équipements, les protocoles de diffusion et les règles de sécurité.
La voie la plus reconnue reste le BTS Métiers de l’audiovisuel, avec ses différentes options : Métiers du son, Métiers de l’image, Techniques d’ingénierie et exploitation des équipements, ou Gestion de production. Ce diplôme forme aux bases du câblage, de la régie et de la maintenance du matériel.
Des cursus spécialisés comme le DMA (Diplôme des Métiers d’Art) régie de spectacle, le DN MADE mention audiovisuel, ou certaines licences professionnelles en techniques du son et de l’image permettent d’approfondir les aspects artistiques et techniques.
Pour les reconversions ou les formations plus courtes, plusieurs titres professionnels et formations continues existent, notamment dans les écoles d’audiovisuel, les GRETA, ou les centres agréés du spectacle vivant et de l’événementiel.
Des habilitations électriques (H0B0) et des modules de sécurité plateau ou travail en hauteur sont souvent demandés, surtout pour le spectacle ou l’événementiel. La maîtrise des outils numériques (logiciels de montage, régie virtuelle, streaming) et une veille technologique constante constituent enfin des atouts majeurs pour évoluer dans ce secteur.
Salaire du technicien audiovisuel polyvalent
La rémunération dépend du contexte (événementiel, plateau TV, spectacle vivant, collectivité/éducation), des amplitudes horaires (soir, week-end), du niveau d’autonomie en régie et de la polyvalence.
Débutant : à partir de 1 801,80 € bruts/mois (SMIC) et jusqu’à ≈ 2 100 € bruts/mois, selon les missions et majorations (nuits, week-ends).
Confirmé : ≈ 2 200 à 2 800 € bruts/mois, plus si gestion de régie, streaming/visioconférence ou responsabilité de plateau.
Freelance / intermittent : rémunération à la journée/mission ; le total annuel varie avec le nombre de dates, les majorations et la prise en charge des frais (transport, matériel).
Les primes (déplacement, panier, nuit, dimanche/jour férié) et la maîtrise d’outils recherchés (ATEM/Tricaster, Dante, MA Lighting, vMix/OBS) font monter le niveau de salaire. La capacité à sécuriser un direct reste un levier de négociation important.
Évolutions de carrière du technicien audiovisuel polyvalent
Avec de l’expérience, le technicien audiovisuel polyvalent peut élargir son champ d’action et se spécialiser dans un domaine précis : prise de son, régie vidéo, éclairage scénique, ou postproduction. Cette expertise technique ouvre la voie à des postes plus autonomes et à des missions de responsabilité sur des productions plus complexes.
Certains choisissent d’évoluer vers des fonctions de régisseur général ou de chef opérateur, où ils coordonnent l’ensemble des moyens techniques et humains d’un tournage ou d’un événement. D’autres se tournent vers la supervision de régies permanentes (dans les institutions culturelles, les collectivités ou les entreprises) ou deviennent formateurs techniques.
L’expérience du terrain, la polyvalence et la capacité à gérer le stress d’un direct sont des atouts majeurs pour progresser. En se tenant à jour des innovations, formats 4K/8K, protocoles IP, outils de streaming, le technicien peut également s’orienter vers des métiers émergents liés à la diffusion numérique, à la captation live ou à la réalité augmentée.