Une formation spécifique à la conduite de chariots élévateurs, validée par les CACES adaptés à différents types de chariots, est indispensable. Bien qu'aucun diplôme spécifique ne soit requis, un CAP Logistique peut fournir une base solide. Une connaissance des procédures de stockage et une familiarité avec les outils de gestion des stocks sont également appréciées.
Quel caces pour devenir cariste ?
Le CACES R489 (Certificat d’Aptitude à la Conduite En Sécurité) est la certification essentielle pour conduire un chariot élévateur. Il atteste que le cariste a été formé à manipuler les engins de manutention en toute sécurité, conformément aux normes en vigueur.
La plupart des entreprises exigent ce certificat, notamment pour les catégories 1A, 3 et 5, les plus utilisées en entrepôt. Le CACES s’obtient à l’issue d’une formation courte, généralement de 3 à 5 jours, alternant théorie et pratique. Il est valable 5 ans et doit ensuite être renouvelé pour rester conforme aux exigences de sécurité.
Accessible sans diplôme, cette formation peut être suivie dans des organismes spécialisés comme l’AFPA, le GRETA, Promotrans ou AFTRAL. Son coût, compris entre 600 et 1 200 €, peut être financé par le CPF, Pôle Emploi ou un OPCO selon le statut du candidat.
Quelles compétences avoir pour le métier de cariste ?
Un bon cariste maîtrise d’abord la conduite en sécurité : lecture d’un diagramme de charge, estimation du centre de gravité, respect des hauteurs libres et des rayons de giration selon le site. Il sait choisir l’engin adapté (cat. CACES 1A/3/5 le plus souvent) et régler fourches, mât, vitesses et freinage en fonction de la charge.
Côté outils, il est à l’aise avec la traçabilité : lecteurs codes-barres (normes GS1), terminaux RF et WMS pour renseigner emplacements, lots, DLC et statuts sans erreur. Il applique les procédures qualité/HSE (isolation d’un produit non conforme, zones ATEX le cas échéant) et connaît les signalisations et priorités internes.
Enfin, il réalise les contrôles techniques de base (checklist batterie/chargeur, fourches, pneumatiques, avertisseurs) et comprend les indicateurs du poste (écarts d’inventaire, taux d’erreur, casse) pour ajuster ses pratiques.
💡 À savoir
Les caristes sont exposés à des cadences soutenues et à de nombreux dangers (chutes, renversement de chariot, troubles musculo‑squelettiques). Chaque année, plusieurs milliers d’accidents avec arrêt de travail sont dénombrés dans la profession, d’où l’importance du respect des consignes de sécurité et d’une formation adaptée.
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Le métier de cariste en intérim
L'intérim offre aux caristes l'opportunité de travailler dans divers secteurs et types d'entreprises, enrichissant leur expérience et élargissant leurs compétences. Cela permet une flexibilité de carrière et une diversité d'expériences professionnelles. Pour les entreprises, recourir à des caristes en intérim est une solution pratique pour ajuster rapidement leur capacité de manutention en fonction des fluctuations de l'activité, garantissant efficacité et flexibilité dans la gestion de leurs opérations logistiques.
Le salaire d'un cariste
Comme pour beaucoup de métiers de la logistique, la rémunération du cariste dépend de l’expérience, du secteur et de la région. En 2025, un débutant qui vient d’obtenir ses CACES démarre généralement autour du SMIC : il touche entre 1 801 € et 1 950 € brut par mois, soit environ 1 434 à 1 551 € net. À cette base s’ajoutent souvent des primes (panier repas, prime de froid ou de nuit) qui améliorent nettement le net.
Après quelques années, la rémunération progresse rapidement. Un cariste confirmé, maîtrisant plusieurs types de chariots et habitué aux flux tendus, perçoit entre 1 950 € et 2 300 € brut mensuels, soit 1 585 à 1 943 € net. Les professionnels les plus expérimentés ou spécialisés, capables de conduire plusieurs catégories de CACES et d’encadrer une équipe, dépassent aisément les 2 300 € brut et peuvent atteindre 2 600 €.
Dans la fonction publique, les grilles salariales sont encadrées : un cariste occupant un poste d’adjoint technique (catégorie C) commence à 1 801,80 € brut et peut monter jusqu’à 2 023 € brut selon l’échelon. Ce cadre offre une progression régulière et des avantages liés au statut.
D’autres facteurs jouent sur le salaire : la région (en Île-de-France ou en Auvergne‑Rhône‑Alpes, le salaire médian brut tourne autour de 1 950 à 1 966 €), le secteur (logistique, grande distribution, industrie, BTP) et la taille de l’entreprise. Les conditions de travail (horaires de nuit, travail en froid négatif, responsabilités supplémentaires) peuvent ajouter 100 à 300 € de primes mensuelles. Enfin, la polyvalence sur plusieurs CACES est très recherchée et se traduit souvent par une meilleure négociation salariale.
✅ En résumé, la profession de cariste reste accessible : on commence autour du SMIC, on atteint rapidement les 2 000 € brut, et les profils seniors dépassent les 2 500 € brut. Les primes, indemnités d’intérim, 13ᵉ mois ou participation renforcent encore l’attractivité de ce métier sur le marché de l’emploi logistique.
Conditions de travail d'un cariste
Lieu de travail : Principalement dans des entrepôts, sites industriels ou grandes surfaces. L’environnement peut être bruyant et exigeant physiquement.
Horaires : Souvent en équipes, pouvant inclure des nuits, week-ends ou jours fériés selon l’activité de l’entreprise.
Sécurité : Doit strictement respecter les règles de sécurité pour éviter les accidents, notamment lors de la conduite d’engins.
Environnement de travail du cariste
L’environnement de travail d’un cariste ressemble à une ruche minutieusement orchestrée : allées codées par couleur, rayonnages culminant parfois à plus de 12 m et flux continus de palettes guidés par un système de gestion d’entrepôt (WMS) affiché sur un terminal embarqué. Selon le secteur, la température oscille de –25 °C dans les zones grand froid à +35 °C sous hangar métallique en été, ce qui exige des vêtements thermiques ou respirants adaptés. Les sols peuvent être lustrés, parfois humides près des quais, et les chariots évoluent parmi d’autres acteurs : préparateurs de commandes, AGV et camions en cours de chargement. La communication radio avec le chef de quai synchronise chaque manœuvre, tandis que des dispositifs modernes, projecteurs « blue spot », marquage photoluminescent, scanners d’angle mort, complètent la signalisation classique. Ajoutons des zones dédiées à la recharge électrique ou au changement de bouteilles GPL des engins : chaque déplacement se fait donc à flux tendu, sous haute vigilance, dans un univers où précision logistique et sécurité collective restent indissociables.
Les perspectives d’évolution du métier de cariste
Les caristes peuvent évoluer vers des postes de superviseurs d'équipe, de gestionnaires d'entrepôt, ou se spécialiser dans la gestion logistique et le suivi des stocks. Des formations complémentaires en logistique ou en management peuvent accélérer cette progression professionnelle.
Cariste : les autres appellations
Le poste de cariste se décline sous de nombreux intitulés ; chacun reflète parfois un environnement (entrepôt, quai), un périmètre (réception, expédition) ou simplement la façon dont l’entreprise rédige ses offres d’emploi :
- Cariste magasinier
- Cariste d’entrepôt
- Cariste réceptionnaire
- Cariste expédition
- Cariste 1-3-5 / Cariste CACES 1-3-5
- Conducteur·rice de chariot élévateur
- Conducteur·rice de chariot frontal
- Agent de quai / Agent cariste
- Manutentionnaire-cariste
- Préparateur·rice de commandes cariste
- Chauffeur-cariste
- Opérateur·rice logistique CACES
- Magasinier-cariste polyvalent
Toutes ces variantes recouvrent les mêmes missions fondamentales : manutention, stockage, chargement et déchargement de marchandises à l’aide d’un chariot élévateur, le plus souvent avec un CACES R489 (catégories 1, 3 ou 5) et des règles de sécurité identiques. Connaître ces synonymes vous aide à élargir vos recherches d’emploi… et à ne manquer aucune offre pertinente.