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Congés payés en intérim : comment ça fonctionne ?

21 août 2025 · 5 min de lecture
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Droit du Travail
Congés payés en intérim : comment ça fonctionne ?
La question des congés payés en intérim peut sembler complexe mais pas de panique : en tant qu’intérimaire vous avez le droit à des congés payés. Cependant, le contrat d'intérim entraîne certaines particularités.
Staffmatch vous explique tout ce qu’il faut savoir à propos des congés payés en intérim.

Ai-je le droit à des congés payés en intérim ?

Oui, en intérim vous avez bien droit à des congés payés. Comme tous les salariés en France qui occupent un emploi à temps plein et sous réserve que vous soyez dans cette situation, vous acquérez 2,5 jours ouvrables de congés par mois travaillé, soit 30 jours ouvrables par an.
‼️ Mais attention : cela ne signifie pas que vous gagnez automatiquement 2,5 jours dès que vous effectuez une mission, surtout si elle ne dure que quelques heures ou quelques jours.

Comment fonctionne l’acquisition des congés payés en intérim ?

Le principe est simple :
Vous cumulez des congés payés proportionnellement au temps réellement travaillé.
Un mois complet de travail correspond à 2,5 jours de congés. Mais si votre mission ne dure pas un mois, vous ne cumulez qu’une part proportionnelle de ces 2,5 jours.
C’est ce qui explique que, dans la majorité des cas, les intérimaires ne “posent” pas leurs congés : ils reçoivent l’argent correspondant sous forme d’indemnité compensatrice de congés payés (ICCP).
L’ICCP représente 10 % de votre salaire brut total et apparaît clairement sur votre bulletin de paie. Elle inclut automatiquement tous les congés que vous avez acquis.

Exemple très simple pour éviter toute confusion

Un intérimaire réalise une mission de 2 heures. Un mois complet de travail = 151,67 heures
Vous avez travaillé 2 heures :
On calcule votre fraction de mois travaillé : 2 h ÷ 151,67 h = 0,0132 mois
Puis on applique les 2,5 jours : 0,0132 × 2,5 jours = 0,033 jour de congé 👉 0,033 jour, c’est environ 47 minutes de congé.
Donc pas 2,5 jours, mais une très petite fraction, qui sera intégrée dans l’ICCP de fin de mission de manière rémunérée sur votre fiche de paie.

Puis-je poser des congés en intérim ?

Oui, mais pas dans toutes les situations. En intérim, la plupart des missions sont courtes, ce qui rend difficile la prise de congés pendant le contrat.
En revanche, si vous êtes en mission longue (plusieurs mois) ou en CDI intérimaire, vous pouvez tout à fait demander à poser des congés payés.
Dans ce cas, la procédure est simple :
Votre demande doit être validée d’abord par l'entreprise utilisatrice, c’est-à-dire l’entreprise où vous effectuez votre mission, puis par votre agence d’intérim.
Les deux doivent donner leur accord pour que vos congés soient acceptés.
Si vos congés sont validés, ils seront déduits de votre indemnité compensatrice de congés payés (ICCP).
Cette déduction apparaîtra clairement sur votre bulletin de paie, afin que vous puissiez suivre exactement ce qui a été payé et ce qui a été utilisé.

Puis-je avoir des RTT en intérim ?

Les RTT sont des journées ou demi-journées de repos supplémentaires pour les salariés qui travaillent au-delà des 35 heures hebdomadaires. Si vous dépassez les 35h de travail hebdomadaires, il est possible que vous bénéficiez des RTT si cela est prévu dans l’accord collectif de l’entreprise utilisatrice chez qui vous effectuez la mission.

L’indemnité compensatrice de congés payés (ICCP) expliquée en détail

Si vous ne prenez pas de congés payés, vous bénéficiez de la somme d'argent appelée Indemnité Compensatrice de Congés Payés (ICCP).
L'ICCP correspond à 10 % de la rémunération totale brute (IFM comprise) moins les congés s’ils ont été pris. L’ICCP vous est versée directement à la fin de votre mission par votre employeur et elle est due même en cas de rupture anticipée du contrat.
Si vous souhaitez calculer votre ICCP :
Exemple concret : Un intérimaire perçoit un salaire brut total (IFM comprise) de 14 355€ sur l'ensemble d'une mission longue. L’intérimaire n’a pas posé des congés.
L’ ICCP correspond à 10 % de la rémunération brute totale.
📣 Pour simplifier : (Rémunération brute totale) / 10 = ICCP
14 335/10 = 1 435,5€
L’intérimaire aura donc touché une ICCP équivalente à 1 435,5€.
Maintenant, imaginons que l’intérimaire aura pris 2 semaines de congé pour une durée de 30 jours ouvrables, soit 12 jours.
Dans ce cas il faut multiplier son ICCP de base par les jours pris sur la durée des 30 jours ouvrables, dans ce cas 12 jours de congé. Pour connaître le montant de son ICCP il faut ensuite déduire le montant à la totalité de son ICCP de base.
📣 Pour simplifier : (ICCP de base) x (jours de congé posés /jours de congés auxquels le salarié à droit) = Montant à déduire
Exemple concret :
(14 355/10) x (12/30) = 574,2€
📣 Ensuite 574,2€ seront déduits de son ICCP : (ICCP de base) - (Montant à déduire) = ICCP
1 435,5 - 574,2 = 861,3€
À l’issue de sa mission l'intérimaire recevra donc une ICCP équivalente à 861,3€.

Congés payés et CDI intérimaire : un cas particulier

Si les missions en intérim sont populaires, un autre contrat est possible en intérim : le CDI intérimaire (CDII). Le fonctionnement du CDII est particulier et vous permet de bénéficier de toute la flexibilité de l’intérim avec les avantages d’un CDI classique.
Si vous optez pour ce type de contrat, la demande et la prise de congés payés sont régies par les mêmes règles qu’un CDI classique. Pour la même raison, les intérimaires en CDII ne bénéficient pas du versement de leur ICCP à la fin de la mission.

Et les jours fériés en intérim … ça se passe comment ?

Par principe d’égalité, un intérimaire possède les mêmes droits et dispose des mêmes avantages (comme les titres-restaurant, les moyens de transport collectifs ou les éventuelles primes supplémentaires) qu’un salarié en CDI ou CDD au sein de l'entreprise utilisatrice sauf disposition contraire liée à un accord collectif ou de branche ou à la Convention Collective Nationale (CCN) de l'entreprise utilisatrice
Ce principe s’applique également aux jours fériés. Il faut savoir que le seul jour obligatoirement chômé et payé c’est le 1er mai et qu'aucune condition d'ancienneté ne peut être appliquée aux intérimaires pour bénéficier du paiement des jours fériés.
En dehors de cette date, il est possible pour l’intérimaire de travailler un jour férié si l'entreprise utilisatrice reste ouverte. Or, si l'entreprise accorde des ponts à ses salariés ou des jours fériés payés, l’intérimaire en bénéficie aussi à condition qu’il y ait une récurrence établie et sauf disposition contraire liée à un accord collectif ou de branche ou à la CCN de l'entreprise utilisatrice
Pour mieux illustrer ce propos, imaginons que Jean est un intérimaire qui travaille du lundi au vendredi de manière récurrente chez un client. Un jour férié tombe un mardi. Comme le jour férié tombe sur un jour de travail régulier et prévisible, le mardi férié lui sera payé.
Au contraire, son collègue Jeremy, également intérimaire, travaille de manière irrégulière au sein de la même ETT, c’est à dire qu’il n’y a pas de récurrence. Le jour férié qui tombe mardi ne lui sera pas payé, car on ne peut pas déterminer s’il s'agit d’un jour habituellement travaillé.
📣 Rappel sur les jours fériés prévus par le Code du travail en France :
  • 1er janvier (Jour de l’an)
  • le lundi de Pâques
  • 1e mai (Fête du travail)
  • 8 mai (La Victoire)
  • l'Ascension
  • 14 juillet (Fête Nationale)
  • 15 août (L'Assomption)
  • 1e novembre (La Toussaint)
  • 11 novembre (L’armistice)
  • 25 décembre (Noël)
☝️Petit plus : Les départements d’Outre-Mer ont un jour ferié supplémentaire qui correspond et qui conmemore leur date d’abolition de l’esclavage.
Que vous optiez pour des vacances bien méritées ou que vous préfériez profiter de votre ICPP, Staffmatch reste à votre disposition pour toute question au au 01 88 24 35 00 ou par mail à equipe@staffmatch.com.
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